L’actualité de Duralex, qui fêtera dans un mois les 1 an de sa reprise en Scop, est on ne peut plus foisonnante.
80 ans après sa création, l’entreprise basée à La Chapelle Saint Mesmin (45) et au savoir-faire mondialement reconnu, poursuit son chantier de repositionnement stratégique et de renouvellement de son offre, et continue en parallèle de promouvoir le modèle coopératif en de nombreux espaces.
Transmettre ou disparaître ?
Ainsi, le 4 juin dernier, François Marciano, directeur général de la Scop, était l’invité du MEDEF à l’occasion de ses Rencontres des Entrepreneurs de France dont la thématique portait sur les enjeux de la transmission d’entreprise.
Et quel meilleur exemple que celui de Duralex, qui a augmenté sa production de plus de 20 % en moins d’un an, pour illustrer la solution coopérative, à la conférence intitulée "Transmettre ou disparaître" ?
Dans une intervention détonante, François Marciano y a évoqué les difficultés rencontrées tout au long du parcours de reprise de l'entreprise, mais aussi, pour les dépasser, l'importance de bien anticiper et d'être accompagné. Il a ainsi souligné le rôle décisif de l'appui du mouvement coopératif et tout particulièrement l'expertise des Les Scop et Scic Ile-de-France, Centre-Val de Loire, Outre-Mer à toutes les étapes du processus, garantie de la viabilité et de la robustesse du projet.
Le 17 juin, c’est cette fois-ci à la soirée de clôture de la promotion 2025 de la Chaire Innovation sociale de l’ESSEC que François Marciano est venu témoigner de son parcours entrepreneurial, à travers le récit de la trajectoire empruntée par Duralex ces douze derniers mois. Une soirée à l’issue de laquelle il a été promu membre honoris causa de la Chaire.
Un anniversaire sous le signe de la renaissance et de la modernité
Pour célébrer son 80e anniversaire, Duralex a lancé en juin un verre en édition limitée, disponible dans un pack collector. Une opération marketing qui vient répondre aux objectifs de la Scop d’accroître sa visibilité et sa part de marché au national comme à l’international. Dans cette optique, la Scop a renforcé son équipe commerciale avec le recrutement d’une dizaine de personnes, mais a également recréé un service marketing.
Elle conserve ses anciens canaux de distribution mais en développe également de nouveaux : un site Internet totalement refondu pour augmenter significativement la part du chiffre d’affaire issue de la vente en ligne, et l’ouverture de boutiques en direct, comme celle du Café Duralex dans le 11e arrondissement de Paris, ou encore son magasin d’usine à Orléans et un pop-up store, ouvert jusqu’au 31 juillet au Forum des Halles à Paris 1er.
La verrerie coopérative, qui emploie désormais 242 personnes (elles étaient 226 il y a un an à la reprise en Scop), espère atteindre l’équilibre en 2027, grâce à ce repositionnement stratégique et à l’élargissement de son offre. Et pour y parvenir, augmenter son chiffre d’affaires annuellement, et atteindre 35 millions d’euros pour sa 3e année d’exercice post-reprise. Si elle veut y arriver, Duralex ne doit pas uniquement se reposer sur le capital nostalgie et l’attrait vintage de sa production, mais bien innover et se projeter vers l’avenir. Une feuille de route ambitieuse pour laquelle la Scop peut compter sur l’appui et le soutien du Mouvement coopératif et l’accompagnement de l’Union régionale des Scop ICD en particulier.
Un outil industriel unique conjuguant tradition et innovation
Duralex bénéficie par ailleurs du soutien renouvelé de la Métropole orléanaise, particulièrement orienté vers le maintien et la modernisation de l’outil industriel. Un outil exceptionnel avec l’usine historique de fabrication du verre trempé, un savoir-faire industriel qui reste encore aujourd’hui unique. Mais qui est très énergivore. L’objectif est donc d’amorcer une transition énergétique qui permettra de réduire la facture comme l’empreinte carbone de l’entreprise.
Pour appuyer le financement de cette opération ambitieuse, Orléans Métropole va réaliser une opération foncière inhabituelle, en rachetant le terrain de l’usine à La Chapelle Saint Mesmin, pour une somme de 5,6 millions.